Parution : Tétralogiques numéro 29

N°29, Épistémologie des sciences humaines : le gai savoir de Jacques Laisis

PARUTION : Tétralogiques numéro 28

N°28, Expliquer les crises et mutations de l’éducation et de la formation

Nouvelles de l’édition

Paru en mars 2022, chez Books On Demand, un nouvel ouvrage de Jean-Claude Quentel :

NAÎTRE AU SOCIAL, Les enjeux de l’adolescence.

Cet ouvrage fait suite à deux autres parus chez De Boeck Université : L’Enfant et Le Parent.

« L’adolescence, comme période de la vie, se révèle d’origine récente et il s’agit sans doute d’abord de comprendre ce qu’il en a été de ses conditions sociales d’apparition. On ne peut cependant s’en tenir à une analyse d’ordre sociohistorique si l’on veut en saisir les enjeux véritables. Il faut partir du processus qui s’enclenche à la sortie de l’enfance. Ce processus ne se donne nullement à voir en tant que tel. Il prend des formes différentes selon les époques et les sociétés, l’adolescence n’étant en fait qu’une manière parmi d’autres, en l’occurrence celle que nos sociétés occidentales ont trouvée, de gérer les problèmes qu’il soulève. L’ouvrage s’attache à dévoiler la nature de ce processus et à expliciter les enjeux qu’il sous-tend , restitués dès lors dans le cadre de nos sociétés. Une telle entreprise sollicite en fin de compte, à partir d’un modèle explicatif cohérent, les travaux de l’ensemble des sciences humaines, en se fondant plus particulièrement sur l’histoire, l’ethnologie, la sociologie et la psychanalyse. » (4e de couverture).

Lecture recommandée.

Une analyse de l’ouvrage est en préparation et sera publiée prochainement.

Disponible chez Books On Demand ou sur Amazon. 386 pages plus bibliographie.

Nouvelles de l’édition

Vient de paraître dans le numéro de novembre/décembre 2022 du Journal des Psychologues un article de Florent Cadet, centré sur le travail de psychologue en institution.

« je m’appuie sur des auteurs TdM (J.Gagnepain, J-Y Dartiguenave, J-M Le Bot, J-C Quentel) pour interroger la mode actuelle du « pouvoir d’agir » ou de « l’empowerment’de la société dite « inclusive » (notions très à la mode actuellement dans le champ social et médico-social). »

À lire par tous ceux intéressés par le modèle de l’anthropologie clinique (« Théorie de la Médiation »), et par ceux qui désirent en savoir davantage sur l’application du modèle à la pratique clinique.

 

TÉTRALOGIQUES NUMÉRO 27 VIENT DE PARAÎTRE

TÉTRALOGIQUES

N°27, Varia

Vidéo : conférence de Jean-Claude Quentel pour l’APF France-Handicap

Parents d’enfants handicapés : comment se construit la culpabilité, quelles sont les pistes pour la gérer ?

Au cours de cette conférence très didactique, Jean-Claude Quentel distingue la responsabilité (pour nous relevant du plan de la Personne) de la culpabilité (pour nous, plan de la Norme). La psychanalyse s’est intéressée à la culpabilité, l’anthropologie clinique de Jean Gagnepain aussi. Ce « besoin de punition » (Freud) que l’on s’infligerait à soi-même répond à la question : « est-ce que j’ai bien fait ? » que se posent nombre de parents d’enfants handicapés. Mais fondamentalement, la culpabilité est la confrontation des choix du sujet aux exigences éthiques que lui-même s’impose implicitement voire parfois explicitement. La société peut en « rajouter », mais elle ne crée pas la culpabilité. Toutefois, si le sujet est la source même de la culpabilité, il est possible de la relativiser par un travail sur soi qui demande du temps, des dispositions et de bonnes rencontres.

In Memoriam

Thomas Edward (Tom pour ses amis) Ewens nous a quittés le 16 juillet 2021. Nous sommes très attristés de la perte de celui qui fut un grand ami, enthousiaste de l’Anthropologie Clinique (« Théorie de la Médiation ») de Jean-Gagnepain.

Diplômé (Bachelor of Arts) de l’Université de Georgetown, il était docteur (Ph.D.) en philosophie de l’Université de Louvain (Belgique). Il débuta son enseignement à l’Université de Santa Clara en 1962, puis enseigna la philosophie et la psychiatrie à l’Université de Louvain, puis à l’Université du Winsconsin-Milwaukee; il termina sa carrière à la Rhode Island School of Design ès qualités de professeur de philosophie (1983-2001). Parallèlement à son enseignement, Tom, diplômé de l’École Belge de Psychanalyse, pratiquait la psychanalyse. Il a aussi exercé diverses responsabilités administratives.

Marc, le Président de l’ADAM, se souvient : « Il était avec nous, à Rennes, en novembre 1991, pour le premier séminaire de la saison (« A Dieu ») donné par Gagnepain. Et pour l’occasion, Gagnepain lui avait rendu un hommage appuyé (…). On l’aura reconnu : « Notre Davy Crockett », « notre Christophe Colomb », c’était Tom Ewens qui vient de disparaître. »

Tous ceux qui ont connu Tom se souviennent de sa vive intelligence, de sa personnalité exceptionnelle faite de générosité tant intellectuelle qu’amicale, de sa bienveillance et de son humour. Ceux d’entre nous ayant participé à la « Workshop » qu’il avait organisée en 2001 à l’Université Salve Regina de Newport garderont également en mémoire la magnifique réception qu’il nous avait réservée.

Nous adressons nos condoléances émues à son épouse Ellen, à ses filles Lara, Anne, Marie et à son fils Damian, ainsi qu’à ses huit petits enfants, Metthew, Ingrid, Peter, Claire, Maya,Anna, Luke, Kieran.

Et toi, Tom, là haut, nous te remercions du fond du cœur d’avoir été des nôtres, d’avoir été notre ami.

B.C (Admin)

Ps : J’ai personnellement eu le privilège de traduire en français deux articles de Tom, dont l’un est paru dans Tétralogiques, l’autre se trouvant sur ce site (onglet « Documents/Ergologie). Ce fut un réel plaisir de traduire un style parfait, une expression aisée, un argumentaire impeccable.
Vous retrouverez la vidéo de l’entretien entre Tom et Jean Gagnepain, en cliquant l’onglet « vidéo ».

Publication de Tétralogiques N°26

Accueil du site Tétralogiques

N°26, Pour une axiologie clinique

 

 

TÉTRALOGIQUES N°25 vient de paraître

Parution

Tétralogiques

N°25, La déconstruction du langage

 

Informations ADAM (2 octobre 2019)

Comme il est écrit sur le bandeau d’accueil, Rennes-Médiation est le site de l’association pour le développement de l’anthropologie médiationniste (ADAM).

Deux articles de l’ADAM rappellent l’objet de cette association et ses moyens d’action :

Article 2.1 – Cette association a pour objet, à une échelle extra-universitaire et internationale, de promouvoir l’anthropologie médiationniste dans les perspectives théoriques, cliniques et pratiques, tracées par Jean Gagnepain et Olivier Sabouraud.

Article 2.2 – Les principaux moyens d’action de l’Association sont les suivants :

2.2.1 – Développer un centre de ressources visant à rassembler et à diffuser les travaux et documents relatifs à la théorie de la Médiation.

2.2.2 – Constituer un lieu ouvert d’échanges scientifiques et de confrontation du modèle médiationniste et de ses méthodes avec le champ des pratiques professionnelles.

2.2.3 – Elaborer un espace public de débat avec le monde de la société civile et politique.

2.2-4 – Promouvoir différentes actions de formation.

L’association a tenu son assemblée générale le 2 octobre 2019 au FJT Saint-Joseph de Préville à Rennes.

Plusieurs projets en cours ont été évoqués :

1-Projet d’organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges à partir du livre de Jean-Yves URIEN : « Une lecture de Jean Gagnepain« .

(N.B : Il est possible de lire ce livre sous format numérique sur le site de l’institut Jean Gagnepain.  L’auteur dispose encore de quelques exemplaires papier)

Jean-Yves URIEN pourrait proposer aux adhérents et affiliés, une réunion de réflexion et d’échanges à partir de son livre Une lecture de Jean Gagnepain, réunion où il tenterait de dégager quelques thèmes importants qui pourraient être transposés à l’ensemble du champ théorique. Retour d’expérience d’un observateur non clinicien de faits glossologiques.

Il envisagerait les thèmes suivants :

1) Comment concevoir la dissociation des plans, c’est-à-dire l’extraction d’un fait dans de l’observable ?

2) La dialectique en glossologie. Comment en parler ? Comment l’observer ?

3) La place de l’observation non clinique. Peut-on justifier, amender, ou abandonner, la différence entre « observation / expérimentation» ?

2-Organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges autour de l’exposition organisée par Gilles LEGUENNEC  à la Galerie Laizé de Bazouges-la-Pérouse  (du 17 mars au 26 mai 2019)  « ERGO-Relevons les babioles ! »

L’exposition invitait les visiteurs à reconsidérer et à relier entre eux des petits objets réduits à des fonds de tiroirs et dont l’utilité première avait été délaissée.

(Pour plus d’information, voir le site Internet du site d’expérimentation artistique Le Village ici : http://association-levillage.org/galerie-laize-Printemps-2019)

Gilles LEGUENNEC  prévoit d’organiser cette réunion le 13 novembre à 20h  (au FJT Saint-Joseph de Préville)  autour de la projection d’un diaporama représentant les différentes pièces de son exposition. Cette projection fournira une base aux analyses et aux commentaires des participants.

Le diaporama est d’ores et déjà accessible et téléchargeable ici :

 3-Projet d’organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges autour de l’ouvrage de René-Louis Legoff : « Apprendre à lire à l’école – Propos sur un apprentissage en panne de sens« .

L’auteur a présenté son ouvrage (en attente de publication). Il s’agit, nous dit-il, « d’une approche médiationniste de l’apprentissage de la lecture qui permet de dépasser la vaine querelle des méthodes (« syllabique » vs « globale »), rallumée par l’actuel ministre de l’Éducation Nationale. Celui-ci prétend que les sciences cognitives ont désormais « tranché » en faveur de la première. »

L’essai de René-Louis Legorff conteste épistémologiquement un tel parti pris idéologique en argumentant sur deux points qui posent très différemment le « problème » de l’apprentissage de la lecture :

D’une part, la prise en considération qu’il s’agit alors pour l’enfant d’apprendre à parler autrement, par la médiation de l’outil. Ecrire pour lire, lire pour écrire motivent réciproquement l’apprentissage d’un ouvrage, pour tout dire causé main.

D’autre part, et conséquemment, la reconnaissance chez le petit d’homme d’une raison technique, peu sollicitée en comparaison de l’attention focalisée sur sa raison logique. Or, apprenti-lecteur, il devient un artisan du verbe, donc du Signe, potentiellement phonographe et sémiographe. »

S’agissant de la suite à donner, René-Louis Legoff envisage :

-Dans un premier temps, que son livre puisse servir de prétexte, pour celles et ceux que cela intéresserait, à (re)visiter le plan 2 (et le plan 1) puisque l’écriture / lecture se trouvent à leur intersection.

-Dans un second temps, d’organiser d’une réunion avec des professionnels concernés par cet apprentissage, notamment ceux qui accompagnent les enfants que cet apprentissage met en difficulté (une petite dizaine choisie parmi des personnes que nous connaissons, profs des écoles, RASED, orthophonistes, …) pour évaluer comment la théorie peut éclairer leur pratique, et réciproquement, comment leur pratique re-questionne la théorie.

4-Projet d’organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges autour de l’ouvrage de Michaël Hermann  « Métaphraste ou De la Traduction« .

L’auteur a présenté quelques chapitres de son livre sur la traduction (« Métaphraste ou De la traduction », en attente de publication), en parlant successivement de Walter Benjamin (traducteur de Baudelaire), de « Pierre Ménard auteur du Quichotte » (un texte de J.L. Borges), et des dictionnaires bilingues, que le traducteur s’approprie dans deux dimensions (« onomastique » et « horistique », dans la terminologie de J.G.). Pour Michael Hermann il s’agit – évidemment – d’un hommage à Jean Gagnepain. En négociation avec son éditeur, il espère qu’on verra paraître son ouvrage prochainement.

4ème de couverture :

« Le champ de la traduction est bien plus vaste que ne le suggère le mot traduire. Nous traduisons sans le savoir dans le moindre de nos entretiens. Même entre francophones, la langue de l’autre est par définition étrangère. Accord ou désaccord, de chaque contact résulte un partage du sens, qui n’est plus tout à fait ni le mien, ni le sien.

Quant à la traduction proprement dite, qui met Musil, Joyce, Yeats ou Kafka en français, elle consiste à négocier un consensus, portant sur les divergences linguistiques autant que sur les différences entre deux univers culturels : la traduction française est un compromis qui doit être acceptable en français et pour Français. Nous apprenons à traduire grâce aux consensus trouvés par des générations de traducteurs, alors que sur un autre plan, nous critiquons ces consensus comme des malentendus, qui font du dialogue avec l’auteur un dialogue de sourds. Sur un plan technique enfin, on ne peut négliger les instruments de travail, écriture ou ordinateur, qui déchargent la mémoire du traducteur en lui permettant de travailler en différé, et qui le distinguent de l’interprète. Voici donc les deux principes qui structurent cette étude : la déconstruction du phénomène global, et la dialectique qui fait qu’à tout moment nous surmontons des barrières linguistiques que nous ne cessons nous-mêmes d’ériger.

Linguiste et spécialiste de la traduction, l’auteur a été professeur au département de langues romanes de l’université de Trèves, entretenant par son enseignement un échange d’idées permanent avec l’Ecole de Rennes de Jean Gagnepain et sa théorie de la médiation.

S’agissant de la suite à donner, Michael Hermann pourrait envisager d’organiser dans le cadre des travaux soutenus par l’ADAM, une rencontre autour de thématiques développées dans son ouvrage.