Comme il est écrit sur le bandeau d’accueil, Rennes-Médiation est le site de l’association pour le développement de l’anthropologie médiationniste (ADAM).
Deux articles de l’ADAM rappellent l’objet de cette association et ses moyens d’action :
Article 2.1 – Cette association a pour objet, à une échelle extra-universitaire et internationale, de promouvoir l’anthropologie médiationniste dans les perspectives théoriques, cliniques et pratiques, tracées par Jean Gagnepain et Olivier Sabouraud.
Article 2.2 – Les principaux moyens d’action de l’Association sont les suivants :
2.2.1 – Développer un centre de ressources visant à rassembler et à diffuser les travaux et documents relatifs à la théorie de la Médiation.
2.2.2 – Constituer un lieu ouvert d’échanges scientifiques et de confrontation du modèle médiationniste et de ses méthodes avec le champ des pratiques professionnelles.
2.2.3 – Elaborer un espace public de débat avec le monde de la société civile et politique.
2.2-4 – Promouvoir différentes actions de formation.
L’association a tenu son assemblée générale le 2 octobre 2019 au FJT Saint-Joseph de Préville à Rennes.
Plusieurs projets en cours ont été évoqués :
1-Projet d’organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges à partir du livre de Jean-Yves URIEN : « Une lecture de Jean Gagnepain« .
(N.B : Il est possible de lire ce livre sous format numérique sur le site de l’institut Jean Gagnepain. L’auteur dispose encore de quelques exemplaires papier)
Jean-Yves URIEN pourrait proposer aux adhérents et affiliés, une réunion de réflexion et d’échanges à partir de son livre Une lecture de Jean Gagnepain, réunion où il tenterait de dégager quelques thèmes importants qui pourraient être transposés à l’ensemble du champ théorique. Retour d’expérience d’un observateur non clinicien de faits glossologiques.
Il envisagerait les thèmes suivants :
1) Comment concevoir la dissociation des plans, c’est-à-dire l’extraction d’un fait dans de l’observable ?
2) La dialectique en glossologie. Comment en parler ? Comment l’observer ?
3) La place de l’observation non clinique. Peut-on justifier, amender, ou abandonner, la différence entre « observation / expérimentation» ?
2-Organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges autour de l’exposition organisée par Gilles LEGUENNEC à la Galerie Laizé de Bazouges-la-Pérouse (du 17 mars au 26 mai 2019) « ERGO-Relevons les babioles ! »
L’exposition invitait les visiteurs à reconsidérer et à relier entre eux des petits objets réduits à des fonds de tiroirs et dont l’utilité première avait été délaissée.
(Pour plus d’information, voir le site Internet du site d’expérimentation artistique Le Village ici : http://association-levillage.org/galerie-laize-Printemps-2019)
Gilles LEGUENNEC prévoit d’organiser cette réunion le 13 novembre à 20h (au FJT Saint-Joseph de Préville) autour de la projection d’un diaporama représentant les différentes pièces de son exposition. Cette projection fournira une base aux analyses et aux commentaires des participants.
Le diaporama est d’ores et déjà accessible et téléchargeable ici :
3-Projet d’organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges autour de l’ouvrage de René-Louis Legoff : « Apprendre à lire à l’école – Propos sur un apprentissage en panne de sens« .
L’auteur a présenté son ouvrage (en attente de publication). Il s’agit, nous dit-il, « d’une approche médiationniste de l’apprentissage de la lecture qui permet de dépasser la vaine querelle des méthodes (« syllabique » vs « globale »), rallumée par l’actuel ministre de l’Éducation Nationale. Celui-ci prétend que les sciences cognitives ont désormais « tranché » en faveur de la première. »
L’essai de René-Louis Legorff conteste épistémologiquement un tel parti pris idéologique en argumentant sur deux points qui posent très différemment le « problème » de l’apprentissage de la lecture :
D’une part, la prise en considération qu’il s’agit alors pour l’enfant d’apprendre à parler autrement, par la médiation de l’outil. Ecrire pour lire, lire pour écrire motivent réciproquement l’apprentissage d’un ouvrage, pour tout dire causé main.
D’autre part, et conséquemment, la reconnaissance chez le petit d’homme d’une raison technique, peu sollicitée en comparaison de l’attention focalisée sur sa raison logique. Or, apprenti-lecteur, il devient un artisan du verbe, donc du Signe, potentiellement phonographe et sémiographe. »
S’agissant de la suite à donner, René-Louis Legoff envisage :
-Dans un premier temps, que son livre puisse servir de prétexte, pour celles et ceux que cela intéresserait, à (re)visiter le plan 2 (et le plan 1) puisque l’écriture / lecture se trouvent à leur intersection.
-Dans un second temps, d’organiser d’une réunion avec des professionnels concernés par cet apprentissage, notamment ceux qui accompagnent les enfants que cet apprentissage met en difficulté (une petite dizaine choisie parmi des personnes que nous connaissons, profs des écoles, RASED, orthophonistes, …) pour évaluer comment la théorie peut éclairer leur pratique, et réciproquement, comment leur pratique re-questionne la théorie.
4-Projet d’organisation d’une réunion de réflexion et d’échanges autour de l’ouvrage de Michaël Hermann « Métaphraste ou De la Traduction« .
L’auteur a présenté quelques chapitres de son livre sur la traduction (« Métaphraste ou De la traduction », en attente de publication), en parlant successivement de Walter Benjamin (traducteur de Baudelaire), de « Pierre Ménard auteur du Quichotte » (un texte de J.L. Borges), et des dictionnaires bilingues, que le traducteur s’approprie dans deux dimensions (« onomastique » et « horistique », dans la terminologie de J.G.). Pour Michael Hermann il s’agit – évidemment – d’un hommage à Jean Gagnepain. En négociation avec son éditeur, il espère qu’on verra paraître son ouvrage prochainement.
4ème de couverture :
« Le champ de la traduction est bien plus vaste que ne le suggère le mot traduire. Nous traduisons sans le savoir dans le moindre de nos entretiens. Même entre francophones, la langue de l’autre est par définition étrangère. Accord ou désaccord, de chaque contact résulte un partage du sens, qui n’est plus tout à fait ni le mien, ni le sien.
Quant à la traduction proprement dite, qui met Musil, Joyce, Yeats ou Kafka en français, elle consiste à négocier un consensus, portant sur les divergences linguistiques autant que sur les différences entre deux univers culturels : la traduction française est un compromis qui doit être acceptable en français et pour Français. Nous apprenons à traduire grâce aux consensus trouvés par des générations de traducteurs, alors que sur un autre plan, nous critiquons ces consensus comme des malentendus, qui font du dialogue avec l’auteur un dialogue de sourds. Sur un plan technique enfin, on ne peut négliger les instruments de travail, écriture ou ordinateur, qui déchargent la mémoire du traducteur en lui permettant de travailler en différé, et qui le distinguent de l’interprète. Voici donc les deux principes qui structurent cette étude : la déconstruction du phénomène global, et la dialectique qui fait qu’à tout moment nous surmontons des barrières linguistiques que nous ne cessons nous-mêmes d’ériger.
Linguiste et spécialiste de la traduction, l’auteur a été professeur au département de langues romanes de l’université de Trèves, entretenant par son enseignement un échange d’idées permanent avec l’Ecole de Rennes de Jean Gagnepain et sa théorie de la médiation.
S’agissant de la suite à donner, Michael Hermann pourrait envisager d’organiser dans le cadre des travaux soutenus par l’ADAM, une rencontre autour de thématiques développées dans son ouvrage.