Mesures barrières : précaution ou soumission?
Citation de dileg le 12/06/2020, 12:42"Dans le confinement on nous fait obéir à des ordres dont on a aucun moyen de vérifier le fondement, et au nom de la sécurité, nous courbons la tête et nous obéissons, ça ressemble beaucoup à ces expériences, il faut habituer la population à obéir, voilà ce que m'a inspiré ce confinement". "Le Covid-19 et le confinement qui nous a été imposé est au niveau mondial un test incroyable de soumission à l'autorité". Deux phrases extraites d'une interview de Gérard Mordillat dans l'article mis en lien.
Militant politique, il est normal que Gérard Mordillat plaide pour sa paroisse et insiste sur les processus politiques à l'oeuvre dans la séquence que nous venons de vivre.
En tant que médiationniste autoproclamé ;-), je ne peux pour ma part faire l'impasse sur un abord axiologique de l'évènement en question, dans les limites du moins de ce que je peux en comprendre.
Beaucoup présent sur les réseaux sociaux, j'ai pu constaté que certains de mes contacts ordinairement peu enclins à suivre les consignes gouvernementales, se faisaient, au niveau des mesures barrières plus royalistes que le roi. Du lavage de toutes les courses au savon, voire à l'eau de javel, à la douche intégrale après la moindre sortie et à l'ouverture des portes avec la manche du pull (mais penser à laver le pull, sinon...), rien ne semblait arrêter la surenchère des précautions. Je pensais de par moi-même qu'il y avait de la décompensation dans l'air. Mais après réflexion, je pense que ce serait faire preuve d'un certain positivisme que de lier ce qui peut paraître comme une prudence exagérée à un signe d'affolement névrotique. Car ce qui signe la névrose (ou la tendance névrotique) n'est pas l'importance des précautions mais la difficulté, voire l'incapacité à faire que ces précautions garantissent une sérénité dans l'accomplissement de l'acte. Qu'on s'exonère à un moment du doute pour une assurance relative. Ceci dit, il faut bien avouer que les échanges que j'ai pu avoir ici ou là ou ce que je pouvais saisir du monde à travers le prisme (certes déformant) des médias, laissait transpirer beaucoup plus d'anxiété que de sérénité. De surcroit, si l'homme (ou la femme) de la rue tendait , comme souvent dans ce genre de circonstance, à s'en remettre aux experts, ceux-ci se montraient eux-même très peu assurés, paraissant caresser les plus anxieux dans le sens du poil et semblant, au niveau des précautions à prendre, partir du principe que mieux vaut trop que pas assez. Ceux qui cherchaient dans l'expertise des sachants, des garanties leur permettant de lever leurs doutes en étaient pour leurs frais.
C'est là peut-être qu'on rejoint l'article en lien. Plus qu'un maitre, je dirais que ce que recherchent les plus anxieux, en ces périodes d'appréhension généralisée, c'est un garant et plus qu'à de l'obéissance, je pense qu'on a à faire à de la recherche de réassurance.
"Dans le confinement on nous fait obéir à des ordres dont on a aucun moyen de vérifier le fondement, et au nom de la sécurité, nous courbons la tête et nous obéissons, ça ressemble beaucoup à ces expériences, il faut habituer la population à obéir, voilà ce que m'a inspiré ce confinement". "Le Covid-19 et le confinement qui nous a été imposé est au niveau mondial un test incroyable de soumission à l'autorité". Deux phrases extraites d'une interview de Gérard Mordillat dans l'article mis en lien.
Militant politique, il est normal que Gérard Mordillat plaide pour sa paroisse et insiste sur les processus politiques à l'oeuvre dans la séquence que nous venons de vivre.
En tant que médiationniste autoproclamé ;-), je ne peux pour ma part faire l'impasse sur un abord axiologique de l'évènement en question, dans les limites du moins de ce que je peux en comprendre.
Beaucoup présent sur les réseaux sociaux, j'ai pu constaté que certains de mes contacts ordinairement peu enclins à suivre les consignes gouvernementales, se faisaient, au niveau des mesures barrières plus royalistes que le roi. Du lavage de toutes les courses au savon, voire à l'eau de javel, à la douche intégrale après la moindre sortie et à l'ouverture des portes avec la manche du pull (mais penser à laver le pull, sinon...), rien ne semblait arrêter la surenchère des précautions. Je pensais de par moi-même qu'il y avait de la décompensation dans l'air. Mais après réflexion, je pense que ce serait faire preuve d'un certain positivisme que de lier ce qui peut paraître comme une prudence exagérée à un signe d'affolement névrotique. Car ce qui signe la névrose (ou la tendance névrotique) n'est pas l'importance des précautions mais la difficulté, voire l'incapacité à faire que ces précautions garantissent une sérénité dans l'accomplissement de l'acte. Qu'on s'exonère à un moment du doute pour une assurance relative. Ceci dit, il faut bien avouer que les échanges que j'ai pu avoir ici ou là ou ce que je pouvais saisir du monde à travers le prisme (certes déformant) des médias, laissait transpirer beaucoup plus d'anxiété que de sérénité. De surcroit, si l'homme (ou la femme) de la rue tendait , comme souvent dans ce genre de circonstance, à s'en remettre aux experts, ceux-ci se montraient eux-même très peu assurés, paraissant caresser les plus anxieux dans le sens du poil et semblant, au niveau des précautions à prendre, partir du principe que mieux vaut trop que pas assez. Ceux qui cherchaient dans l'expertise des sachants, des garanties leur permettant de lever leurs doutes en étaient pour leurs frais.
C'est là peut-être qu'on rejoint l'article en lien. Plus qu'un maitre, je dirais que ce que recherchent les plus anxieux, en ces périodes d'appréhension généralisée, c'est un garant et plus qu'à de l'obéissance, je pense qu'on a à faire à de la recherche de réassurance.
https://www.lemediatv.fr/emissions/les-entretiens/le-covid-19-a-ete-un-test-incroyable-de-soumission-a-lautorite-gerard-mordillat-WiPsu_fCSPSQPiMLzDWeSg?fbclid=IwAR0Ji3euiF1bHhNUkbn5PT-52XMM8EGkJfWfr3R1_2GBBSq9zn2LFqtW9R8